L’ Euro est déjà bien entamé. Loin de nous l’idée de vous faire un article à la gloire de telle ou telle équipe. Nous sommes un journal sérieux, nous parlerons donc de choses sérieuses. La politique touche-à-tout, même au sport. Et en cela, l’Euro 12 n’échappe pas à la règle.

D’une part, des dirigeants européens ont annoncé qu’ils allaient boycotter l’Euro ukrainien après la condamnation de l’ancienne Première ministre Tymochenko pour abus de pouvoir durant un procès controversé.
Le Président polonais, opposé à ce boycott, a considéré que cela empêcherait un rapprochement Ukraine-UE et la rapprocherait de la Russie. Rappelons que l’Ukraine est une zone stratégique dans l’approvisionnement énergétique de l’UE. D’autre part, nous avons un match Allemagne-Grèce. Alors que la Grèce sort d’élections législatives difficiles et que l’Allemagne tape du poing pour l’euro, ce match exalte le nationalisme de chacun. Alors que les principaux intéressés rappellent que ce n’est que du sport, la dimension politique a pris le pas sur l’idéal sportif poussant certains à un nationalisme passionné.
Les footballeurs ne sont plus de jeunes garçons qui s’amusent, mais des guerriers qui s’affrontent. Dans les pubs et les jeux, les stars sont présentées comme des combattants et le stade comme l’arène de ces gladiateurs. D’un côté, nous aurons les joueurs grecs (dont certains n’ont pas été payés depuis des mois) et de l’autre les superstars (dont certains, du Bayern, brassent des millions). Ce match n’est pas alléchant « footballistiquement » mais toute la symbolique qu’il y a derrière le rend intéressant.
Cet article a été publié dans la Cuite Finale 2.
