Chaque jour, elle se fait davantage connaître de l’opinion publique genevoise. Il y a quelques mois, elle avait pointé du doigt la gestion du Servette FC. Il y a quelques semaines, on lisait qu’elle avait fait économiser à l’État de Genève 100 millions de francs. Mais ces temps-ci, c’est surtout pour les débordements de deux de ses Magistrats (messieurs Devaud et Geiger) que la cour fait parler d’elle, et cela au détriment de l’élection qui s’est déroulée le 4 novembre (dont les noms des candidats devaient être méconnus de bien des Genevois).
C’est peut-être l’époque qui veut ça. Une nouvelle mode chez les politiciens genevois, visant à détériorer l’image de la politique genevoise vis-à-vis du reste de la Suisse. Peut-être que la démission d’un Conseiller d’État suite à une affaire de bar ou les lancers de verres d’eau par deux députés influents en pleine séance ne suffisent pas. Aujourd’hui, j’en arrive à croire que le « jet d’eau » est devenu le symbole de la politique genevoise, plus que celui de Genève. Rappelez-vous… Les précurseurs de cette nouvelle vague étaient messieurs Stauffer et Weiss, qui ont voulu « démocratiser » ce jet d’eau. Cette nouvelle philosophie « politique » ne tarda pas à inspirer nos deux Magistrats de la Cour des comptes, ceux-ci allant même jusqu’à perfectionner la technique, passant du verre au seau ! Buzz retentissant ! Une autre affaire vient s’ajouter à la liste des différends, celle d’un audit sur la Fondation-pour-la-promotiondu-logement-bon-marché-et-l’habitat-collectif. Douze jours avant l’élection, les deux hommes se battent, obligeant ainsi la police à intervenir. Dès lors, tout le Genève sérieux et responsable pense sans doute : « Espérons que ce soit la dernière et qu’on passe à autre chose ».
En tout cas, ces Magistrats ont permis au moins une chose aux candidats. Nul besoin de faire de grandes promesses pour la Cour des comptes, il suffit de dire : « Je serais sage, promis ! ».
Cet article a été publié dans la Cuite Finale 4.
Le Scriptorium 